Si 2020 a certes été une année cauchemardesque, les résultats des films nationaux, notamment européens, ont à nouveau été mis en valeur par la rencontre UNIC du 24 février dernier.
En collaboration avec Boxoffice US
Le rendez-vous virtuel de deux heures proposait une version abrégée des Cinema Days classiques, qui rassemblent les chefs de file du secteur des 38 territoires de l’Union internationale des cinémas. Et cette année plus que toute autre, les projecteurs étaient braqués sur les opportunités, pour de nombreux pays, de faire prospérer leur production nationale.
Comme l’a rappelé Laura Houlgatte-Abbott, CEO de l’UNIC, dans son introduction, 2020 a été marquée par un nombre record de 15 territoires européens qui ont atteint une part de marché de cinéma national de plus 25 %. Le peu de concurrence, a souligné Asger Flygare Bech-Thomsen de CEO de Nordisk Film Cinemas, a été un facteur majeur du succès de Drunk de Thomas Vinterberg au Danemark, combiné à un timing bien planifié, à un marketing énergique et la qualité artistique du film. Parmi les autres exemples de succès locaux, ont été présentés C’est quand le bonheur de Ruud Schuurman aux Pays-Bas, Petla de Patryk Vega et 25 lat niewinnosci (25 Years of Innocence) de Jan Holoubek en Pologne et Børning 3 de Hallvard Bræin en Norvège
Retrouvez l’intégralité de l’UNIC Mini Cinema Day par ici.
Au-delà de la période de pandémie, c’est sur la manière dont ces succès locaux peuvent être prolongés après la réactivation des sorties hollywoodiennes que s’est penchée la table ronde consécutive, en compagnie d’Edna Epelbaum (CEO deCinevital, Cinepel, Cinemont, Quinnie et présidente de l’Association suisse des exploitants de cinéma), Christian Bräuer (directeur général de Yorck-Kino et président, CICAE), Christine Eloy (directrice générale d’Europa Distribution) et Samuel Bolaños (directeur marketing et revenus de Cinépolis Yelmo Cines en Espagne).
L’enjeu majeur qui en émerge pour le “monde d’après” est celui de l’équilibre à trouver en matière de moyens marketing. Si les petites productions locales ne disposent pas des millions consacrés à la promotion des superproductions américaines, les panélistes ont souligné l’efficacité d’une étroite collaboration entre les exploitants et les distributeurs locaux pour contrebalancer la disproportion. Le tout combiné à une solide stratégie de communication sur les réseaux sociaux, de ciblage et d’événementialisation des séances, pour créer un lien personnel entre les spectateurs et les films locaux, afin que ces derniers ne soient pas noyés dans la marée à venir de contenus américains à gros budget.
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