Un mono écran Atmos ouvre à Pollestres

Le Cinémaville, salle municipale de 305 places à sept kilomètres de Perpignan, est inauguré ce soir.

C’est la municipalité de Pollestres qui a choisi d’ouvrir son propre cinéma, à quelques minutes du Méga Castillet de Perpignan et du CGR de Rivesaltes : une salle unique de 305 places, exploité en régie directe et qui se veut avant tout un cinéma de proximité pour les 5 800 habitants de la commune. 

Après un chantier débuté il y a deux ans en pleine pandémie, le Cinémaville est inauguré ce 18 octobre en présence des élus et ouvre ses portes au public demain, avec Samouraï Academy pour les petits, Belle et Sébastien, nouvelle génération en sortie nationale, ou encore True Grit des frères Coen en VO. Le directeur du lieu a été très tôt associé à la réflexion du maire « qui voulait développer une offre culturelle de service public », explique Jean-Michel Milleret, exploitant aguerri après 15 ans passés chez Gaumont, 10 chez UGC, et dernièrement chef des régies salles et films à la Cinémathèque française. « Pour moi qui vient de grandes maisons commerciales, je découvre la difficulté de programmer une petite exploitation, mais je n’ai pas envie d’entrer dans une guerre de concurrence », souligne le directeur, sachant que l’ouverture d’un mono écran, même s’il compte plus de 300 places, ne requiert pas de passage en CDACi. Celui de Pollestres devrait toucher aussi les villages environnants dans un rayon de 5 km, soit une zone de chalandise d’environ 20 000 personnes. Le prix des places se veut en effet particulièrement accessible : un tarif plein de 6,80 € et réduit de 5€, qui s’appliquera à tous les habitants de la commune. 

Une vingtaine de séances hebdomadaires tout public

Ce qui ne signifie pas un établissement au rabais : situé dans un écrin de verdure à l’entrée de la ville et doté d’un parking, le bâtiment a été conçu par le cabinet perpignanais Agena Architectures, au départ comme une salle pluridisciplinaire. Il est, pour l’heure, principalement équipé pour son activité cinéma, avec un écran polichinelle de 10 mètres de base, un son Dolby 7.1 et un projecteur Barco 4K. 

Le Cinémaville sera ouvert du mercredi au dimanche et proposera une vingtaine de séances hebdomadaires, mais davantage pour l’ouverture, qui coïncide avec les vacances de la Toussaint. Jean-Michel Milleret fera tourner le cinéma au quotidien avec Axel Lacan, régisseur et en charge de la communication digitale, et fixera la programmation en lien avec l’entente locale Cinémaginaire qui a signé une convention avec la Mairie. « Je veux vraiment développer une offre tout public, avec 15 % de VO et de l’art et essai, des reprises et des cinés-goûter, mais sans se battre pour le classement », précise Jean-Michel Milleret, « car ce n’est pas la pierre angulaire du projet ». Et en tablant sur « un gros travail de fond » avec les scolaires, l’exploitant espère réaliser entre 28 et 30 000 entrées la première année, soit une moyenne de 45 spectateurs par séance.

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