Ultimate Screen : RealD présente son nouvel écran en France

Le 13 mars dernier, RealD a présenté à Paris l’Ultimate Screen, affichant son ambition de profondément modifier l’expérience 2D et 3D en salle.

Sur le papier, la promesse de l’Ultimate Screen est alléchante : un écran plus lumineux, plus uniforme, plus net… Déjà implanté dans quelques cinémas en Asie, il s’ouvre désormais au marché européen ; rendez-vous est donc pris au Gaumont Opéra Capucines, dont la grande salle vient tout juste d’être équipée. Nous nous retrouvons cependant salle 2 : Loran Abadie, directeur des ventes chez RealD, propose de nous montrer plusieurs bandes-annonces d’abord sur un écran Silver Screen, afin de mieux apprécier ensuite le gain en qualité de l’Ultimate Screen. Avec une précaution toutefois : “Nous sommes sur une configuration différente de la grande salle, qui bénéficie d’un projecteur laser équipé EclairColor, tandis qu’ici, il s’agit d’une lampe de 6 500 watts, réglée à pleine puissance ; nous aurons forcément une différence majeure en terme de luminosité, mais vous aurez quand même la visibilité des contrastes, du ghost et des couleurs”, prévient-il.

L’Ultimate Screen s’inscrit dans la stratégie R&D de RealD, qui a également travaillé sur la LED, le son, les lunettes, les technologies TrueMotion et TrueImage… Cette fois, l’Ultimate Screen se démarque des autres écrans dans sa composition même : exit l’écran peint, qui avec le temps peut connaître des difficultés de polarisation entraînant une perte d’uniformité de l’image et dont la luminosité est moindre ; la technologie est désormais dans la matière de l’écran, fait de plastique et d’aluminium et réalisé grâce à des techniques innovantes. “Avec l’Ultimate, l’idée était de travailler à la fois sur la 3D et sur la 2D. Bien que nous soyons une entreprise 3D, la technologie nous poussait à chercher une uniformité totale de l’image en 2D.” Les différentes parties de l’écran, coupées net au laser, peuvent ensuite être assemblées : “Nous avons une longueur maximale de 30 mètres, parce que nous sommes limités par la hauteur. Pour l’instant. C’est déjà une surface que l’on ne voit pas tous les jours en France !

D’importants progrès techniques

L’Ultimate Screen permet de gagner 85 % de luminosité par rapport au Silver Screen, grâce à une moindre réception de la lumière par l’écran ; l’image est donc “plus nette, plus lumineuse et plus profonde pour la 3D”. De fait, le “point chaud” n’est plus qu’un mauvais souvenir. Le “ghost” autour des sous-titres est également éliminé, grâce à un ratio de stéréo contrast de 1000:1 contre 300:1. Côté son, l’écran a été redéfini avec des micro-perforations, faites au laser : “Aujourd’hui, 6 % de la surface d’un écran sont destinés aux perforations pour le son, soit autant de perte en luminosité. Avec l’Ultimate, les micro-perforations représentent à peine 1 % de l’écran ; ça n’a aucune incidence sur le son mais la qualité de l’image en est grandement améliorée”. Le “speckle”, qui se traduit par un phénomène de bruit (ou petites taches) sur l’image, est quant à lui contré par une nouvelle technologie, les vibes, des vibrations actionnées en haut et en bas de l’écran.

Autre innovation : l’écran est nettoyable. “C’est révolutionnaire”, s’amuse-t-on dans la salle. Il peut en effet être nettoyé avec un simple chiffon. “Il faut savoir que notre PDG Michael Lewis, lorsque le 1er écran a été installé en Chine, a volontairement renversé du coca pour voir ce que ça donnait ! C’est plutôt une bonne nouvelle, adieu les traces de doigts et de bonbons !” La principale difficulté réside dans l’installation de l’écran, au moyen d’un rail accroché en hauteur qui permet de le tirer verticalement. Le cadre est également primordial : il doit être renforcé pour permettre la tension optimale de l’écran. Des ressorts sont ainsi ajoutés tout autour, puis cachés par des masques. Leur taille et leur fréquence sont facilement adaptables en fonction des besoins de la salle. Toujours selon Loran Abadie, les tests réalisés sur les quatre dernières années ne font pas état d’une sensibilité de la toile à l’hygrométrie (taux d’humidité de l’air) ou aux changements de température de l’environnement.

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