Deux projets de films s’appuyant sur l’intelligence artificielle sont déjà en développement.
Pour les fondateurs du studio The Media Company, l’intelligence peut être un « outil d’amplification artistique » au service de la création. Didier Lupfer, ex dirigeant de Canal+ et Studiocanal et cofondateur d’Ubisoft Motion Pictures, Édouard Boccon-Gibod, ex président de TF1 group et ex secrétaire général d’Europa Corp et l’entrepreneur du Web Tariq Krim se sont ainsi associés autour de ce nouveau studio, à vocation européenne. Il se destine à la création de films grand public où l’IA occupe une large place, et ce dès la pré-production, dont elle accélère les différentes étapes pour améliorer l’efficience des équipes. Elle peut être utilisée pour prévisualiser (voir ci-dessous), modéliser les personnages et les décors ou encore sur la gestion de production. L’adaptation du roman de Céline Ghys, Jules Verne contre Nemo, inaugure pour le studio ces nouveaux modes de production, où réalisateur (ici Julien Despaux) et scénariste (Victoria Musiedlak) collaborent dès les prémices du projet avec différents outils d’intelligence artificielle. Une comédie écrite par Guillaume Clicquot et réalisée par Olivier Baroux, La Fille du terrassier, est par ailleurs en développement, pour permettre à The Media Company d’atteindre deux à trois films produits par an.
Au-delà de la réduction des coûts et l’optimisation des modes de production, l’utilisation de l’IA est surtout, pour Didier Lupfer, l’occasion d’être à la pointe des évolutions actuelles, dans le but de développer un cinéma capable de concurrencer les acteurs majeurs de l’industrie mondiale : « Notre objectif est de construire en Europe une nouvelle dynamique cinématographique capable d’attirer des investissements et de produire des œuvres d’envergure internationale. »

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