Le marché du film documentaire de La Rochelle, qui rassemble auteurs, producteurs et diffuseurs internationaux, s’interrompt faute de subventions.
« Après une analyse approfondie, Doc Services a pris la décision de ne pas organiser d’édition de Sunny Side of the Doc en 2026, communique aujourd’hui la structure organisatrice de l’événement. Cette décision difficile mais nécessaire fait suite à une conjonction de facteurs : la perte de la principale subvention européenne et la baisse de soutiens économiques structurants, ainsi que des contraintes organisationnelles qui ne permettent plus de proposer un événement à la hauteur des enjeux de l’écosystème audiovisuel mondial. »
Les organisateurs précisent que la collaboration avec le Brésil et l’Amérique latine se poursuit aux côtés du LatAm Content Meeting, mais le rendez-vous rochelais, qui en 36 ans a pris une dimension internationale en rassemblant 2 000 représentants de toute la filière documentaire, reste donc en suspens.
« Ce tournant marque la fin d’un cycle et peut être l’ouverture d’un nouveau, espère Doc Services, qui ne peut s’envisager que dans une logique de refondation. Si un retour venait à se dessiner dès 2027, il reposerait sur un projet porté par la filière documentaire elle-même. Un nouveau chapitre peut s’écrire et il apparaît plus que jamais indispensable. »
Pour Roman Jeanneau, président de Doc Services qui a pris la suite de son père Yves Jeanneau, « la longue histoire familiale de 36 ans avec Sunny Side s’achève pour nous ». La directrice générale Aurélie Reman reste toutefois « profondément convaincue de l’importance vitale de Sunny Side of the Doc. Un tel projet de reconstruction nécessitera une vision renouvelée et la mobilisation de toute la communauté internationale. Je transmets cette ambition avec la certitude que le genre documentaire mérite en France et en Europe cet espace d’excellence, d’indépendance, d’authenticité et d’échanges. »
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