L’Association nationale des cinémas itinérants incite ses membres à refuser l’organisation de séances scolaires dans les lieux où elles sont autorisées.
Depuis le 6 novembre, la modification du décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 autorise les établissements de type L à usages multiples à recevoir du public, comme les salles polyvalentes communales où en temps normal, les exploitants itinérants organisent souvent leurs projections. « Les espaces pluridisciplinaires qui composent une partie des points de nos tournées pourraient donc accueillir des séances scolaires, sous réserve de l’accord préfectoral », note Anne Lidove, présidente de l’ANCI, dans un communiqué adressé aujourd’hui à tous ses adhérents.
On sait le rôle que jouent les circuits itinérants dans l’éducation à l’image, notamment dans les territoires ruraux. Certains d’entre eux ont en effet été sollicités par des enseignants ou des élus pour assurer des séances, notamment au sein même des établissements scolaires. Si l’ANCI incite ses membres à maintenir le lien avec les scolaires en proposant des activités et des ateliers d’éducation à l’image, elle exclut l’organisation de projections. « Le cœur des dispositifs scolaires est de permettre la découverte des films dans des conditions de cinéma optimales, dans les lieux prévus pour cela : la salle de cinéma, la salle autorisée par le CNC pour accueillir les projections itinérantes », rappelle la présidente de l’association, marquant sa solidarité avec l’ensemble du secteur. À ce titre, l’ANCI se joint donc à la FNCF dans sa requête auprès du ministère de la Culture d’autoriser au plus vite les séances scolaires dans les points de circuit comme dans les autres salles de cinéma, « dans le respect des normes sanitaires qui seront nécessaires et imposées ».
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