Au surlendemain de la publication du rapport “Offrir une éducation au cinéma et à l’image de qualité”, le Syndicat des cinémas d’art, de répertoire et d’essai loue la qualité de l’analyse, et les propositions concrètes et pragmatiques de M. Edouard Geffray, tout en rappelant le rôle central joué par les salles art et essai dans l’accueil et l’accompagnement des dispositifs.
19 préconisations ont été formulées par Edouard Geffray afin de moderniser et pérenniser l’éducation aux images et au cinéma. Parmi elles, le Scare est « particulièrement sensible » à l’idée de mieux adosser l’éducation à l’image aux programmes scolaires, « lui permettant de ne pas reposer uniquement sur le volontariat des enseignants et de considérer les images comme objet d’étude à part entière, et non seulement comme support à l’appui des apprentissages ». Pour le Syndicat, les mesures visant à parfaire la formation – initiale, continue et spécifique aux dispositifs – et la création d’un diplôme interuniversitaire « paraissent essentielles ».
Financer pour pérenniser
Le Scare affirme que la sécurisation du financement des dispositifs est l’un des éléments-clé de leur pérennisation. « Les propositions en ce sens restent à affiner, et ce dans les meilleurs délais. L’économie de nos salles est fragile, sinon fragilisée. À l’heure où les établissements sont censés inscrire les élèves aux dispositifs, l’incertitude des financements, comme ceux du pass Culture par exemple qui restent en suspens, sont une réelle source d’inquiétude. »
S’agissant du rôle des collectivités territoriales, le syndicat note que la proposition visant à les impliquer dans la gouvernance des dispositifs favoriserait « une sensibilisation et une meilleure implication de leur part ». De plus, le Scare approuve l’idée de créer un label et des supports de communication pour sensibiliser potentiellement les 13 millions de personnes fréquentant les établissements scolaires chaque jour.
Mobilisation
Pour le Scare, « les aménagements proposés par Edouard Geffray en vue d’une plus grande souplesse pourront être étudiés dès lors qu’ils permettent un meilleur fonctionnement sur le terrain de Ma Classe au cinéma et sa pérennisation. Nous serons mobilisés auprès de nos adhérents pour valoriser la place des enseignants participant aux dispositifs, comme partenaires essentiels de leur salle de proximité ».
Le Scare regrette toutefois que le rapport n’ait pas mis en valeur l’apport décisif des cinémas art et essai, « qui accueillent dans leur très grande majorité les élèves dans le cadre de Ma classe au cinéma. Leur travail spécifique, la qualité de l’accueil et des médiations, contribuent largement à développer et accompagner les dispositifs sur tous les territoires ».
Enfin, l’organisme déclare être à la disposition du CNC et des ministères concernés pour la mise en œuvre rapide de certaines propositions du rapport.
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