À l’occasion d’une table ronde organisée ce lundi 20 mai à Cannes, le Centre national du cinéma et de l’image animée a présenté un mode d’emploi écologique et social à destination des sociétés de production.
C’est, en quelque sorte, « la v2 du “Plan Action !” présenté en 2021 et qui a pris fin cette année », a annoncé Leslie Thomas, secrétaire générale du CNC. Après plus d’un an de travail et de concertation entre le Centre et plusieurs autres organisations et experts, le mode d’emploi Afnor Spec 2308 a été présenté, dans le but « d’accélérer la transition écologique et sociale des secteurs cinématographique, audiovisuel et publicitaire ». Pour ce faire, le référentiel vise à « accompagner les professionnels en leur fournissant des clés pour agir dans un premier temps à l’échelle des projets puis, progressivement, en intégrant chaque projet porté par la société de production dans une démarche d’amélioration continue ».
Ainsi, 3 niveaux d’engagements progressifs sont prévus :
- Niveau 1 : critères au niveau du projet – Sensibilisation
- Niveau 2 : critères au niveau du projet – Action
- Niveau 3 : critères au niveau de l’entreprise – Ensemble des projets portés par l’entreprise
Ces 3 niveaux sont chacun découpés en 7 chapitres :
- 1 – Gouvernance RSE
- 2 – Energie et mobilité
- 3 – Achats responsables, alimentation et gestion des déchets
- 4 – Sobriété numérique
- 5 – Biodiversité et bien-être animal
- 6 – Parité, inclusion et qualité de vie au travail
- 7 – Formation et sensibilisation
Enfin, 28 critères cumulatifs répartis selon les niveaux (2 pour le niveau 1, 14 pour le niveau 2 et 2 pour le niveau 3) viennent structurer le référentiel.
Adapté aux spécificités de chaque projet, le mode d’emploi encadre les œuvres de la phase de préparation à la phase de post-production. Ce référentiel, qui prendra effet d’ici la fin de l’année, est le premier standard de production écologique au monde pour le cinéma, l’audiovisuel et la publicité. Il a vocation, à terme, à se substituer aux seuls bilans carbone.
Pour rappel, les exploitants sont, quant à eux – pour la moitié d’entre eux – soumis au décret tertiaire, entré en vigueur en 2019, et qui a pour objectif de réaliser 40 % d’économie d’énergie d’ici 2030 sur tous les bâtiments de 1 000 m² ou plus à usage tertiaire (puis 50 % en 2040 et 60 % en 2050).
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