Alors que le projet de budget 2026 entre en examen à l’Assemblée nationale, LaFA alerte sur les baisses de dotation à l’audiovisuel public et aux ponctions sur les ressources du CNC.
Dans un communiqué le 17 octobre, l’organisation qui réunit 23 membres du secteur audiovisuel public et privé, prend acte du projet de loi de finances 2026 déposé à l’Assemblée nationale. Ce dernier prévoit une nouvelle baisse des dotations aux sociétés de l’audiovisuel public (-70,9 M€ par rapport à 2025) et en particulier à France Télévisions (-65,3 M€ par rapport à 2025). « Il s’agit de la deuxième année d’économies conséquentes que l’audiovisuel public est contraint de subir », rappelle LaFA, alertant « sur l’impact majeur » de cette nouvelle réduction pour le financement de la création audiovisuelle française, « dont l’audiovisuel public est le premier soutien », avec près de 40 % des investissements. Pour l’organisation, « seule une stabilité des dotations allouées à l’audiovisuel public en 2026 au niveau des crédits 2025 permettrait de préserver le tissu culturel et créatif d’une déstabilisation d’une ampleur inédite ».
La FA pointe aussi la nouvelle ponction sur le budget du CNC de 50 M€, après un prélèvement de 500 millions € l’an passé. « Les membres de La Filière Audiovisuelle, dont certains sont les principaux contributeurs de budget du Centre, rappellent que ces taxes sectorielles contribuent au financement du secteur et n’ont pas vocation à abonder le budget général de l’Etat ». Elle souligne que les diffuseurs privés sont « également confrontés à des enjeux de financement conjoncturels et structurels majeurs qui nécessitent un soutien particulier du CNC et plus largement que les pouvoirs publics se saisissent des asymétries réglementaires et fiscales qui pénalisent les acteurs nationaux face aux plateformes et GAFA ».
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