Orange Studio fête ses 15 ans à Angoulême

MAESTRO(S) de Bruno Chiche © Julien Panié - Vendôme Films

La filiale cinéma du groupe Orange, créée en 2007, est à l’honneur cette année au Festival d’Angoulême à travers une quinzaine de films, mais aussi à Venise avec The Son de Florian Zeller. Entre coproduction, acquisition et distribution de films mais également de séries, notamment pour sa plateforme OCS, Kristina Zimmermann, qui dirige le studio depuis 2019, revient sur ces 15 ans d’existence.

Le Festival d’Angoulême est l’occasion de célébrer l’anniversaire d’Orange Studio : un mot sur la sélection ?
Avec les films présentés en avant-première et ceux de notre rétrospective, nous avons cette année 14 films à Angoulême, un record ! Nous présentons ainsi 8 nouveaux films dans les différentes sections, dont Avant-premières bien sûr (Les Femmes du square de Julien Rambaldi, Le Tigre et le Président de Jean-Marc Peyrefitte ou encore Maestro(s) de Bruno Chiche), mais aussi des œuvres de réalisateurs confirmés tel Philippe Lioret, avec 16 ans dans la section Les Flamboyants, de nombreux premiers ou deuxièmes films tel L’Astronaute de Nicolas Giraud dans la section Nouveau Regard ou encore Marchand de sable de Steve Achiepo [distribué par The Jokers, ndlr], coup de cœur de Marie-France Brière [co-fondatrice et déléguée générale du festival]. Ces longs métrages font partie de notre line-up de rentrée très rempli et nous sommes très heureux de faire découvrir au public d’Angoulême des propositions de cinéma aussi variées. 

Quel bilan tirez-vous de ces quinze dernières années et quelles sont vos fiertés ?
Difficile de résumer 15 ans d’engagement d’Orange Studio dans des projets variés en quelques phrases seulement. Nous sommes cependant fiers que le Studio fasse aujourd’hui partie des cinq plus importants détenteurs de catalogues de films en France. Nous sommes régulièrement présents dans les festivals internationaux à travers les films et les auteurs que nous avons eu envie d’accompagner et qui sont également salués par des récompenses aux César ou aux Oscars.
Nous sommes donc très heureux d’être devenus un partenaire reconnu du cinéma français et d’avoir su nous imposer dans un écosystème qui compte de nombreux talents.

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Le line-up 2022/2023 allie toujours comédies françaises et films d’auteur : avez-vous la volonté de poursuivre dans cette voie ?
Notre line-up diversifié reflète l’éclectisme de nos choix ! Nous ne privilégions pas un genre un particulier, il est important de s’engager sur des œuvres qui correspondent aux attentes du public. Cette approche où chaque projet est évalué pour sa singularité nous permet de travailler avec un très grand nombre de producteurs et de distributeurs. Il est important de s’investir dans des films dits « grand public » qui sur le papier, par leur sujet ou leur casting, présentent des atouts indéniables comme dans des œuvres plus audacieuses. Et d’ailleurs, un film « grand public » n’est pas forcément une comédie !

Kristina Zimmermann © Olivier VIGERIE

Selon les films, vous collaborez avec différents distributeurs : comment travaillez-vous avec eux ? 
Notre structure n’est pas actuellement organisée pour intégrer cette activité. Distribuer un film est un métier à part entière. Et c’est encore plus vrai aujourd’hui, dans ce contexte où chaque sortie doit bénéficier d’une approche ciblée pour permettre aux films de toucher leur public. Nous choisissons le co-distributeur selon la nature du projet et en accord avec le producteur afin que chaque film bénéficie du meilleur écrin pour sa sortie. Cela nous donne beaucoup de souplesse dans les stratégies à mettre en place pour sortir nos films.

Comment a évolué la place d’Orange Studio au sein du secteur cinématographique, entre production et acquisitions ?
Orange Studio a d’abord été une filiale de coproduction. Par la suite, nous nous sommes lancés dans l’acquisition de catalogues et avons également développé l’activité des ventes en France (TV, vidéo, VOD) et à l’international. En 15 ans, nous avons coproduit plus de 200 longs métrages et nous travaillons désormais avec les distributeurs du monde entier pour faire voyager les films au-delà de nos frontières afin de toucher un large public. Aujourd’hui, Orange Studio est en mesure d’accompagner un film sur toutes ses fenêtres d’exploitation.

Comment s’articulent les activités d’Orange Studio, entre films de cinéma et séries pour OCS ?
Nous nous engageons en moyenne chaque année sur 15 longs métrages et 2 séries dans le cadre des OCS Originals. Ces deux activités sont complémentaires pour nous comme pour beaucoup de producteurs qui s’investissent à la fois dans la création cinématographique et audiovisuelle. Au regard de la forte demande des diffuseurs, nous envisageons d’investir à l’avenir dans davantage de projets de séries de manière plus autonome.

Line-up Orange Studio

  • Le Tigre et le Président de Jean-Marc Peyrefitte (07/09/2) Orange Studio | Tandem Films*
  • Canailles de Christophe Offenstein (14/09/22) Orange Studio (UGC)**
  • L’école est à nous d’Alexandre Castagnetti (26/10/22) Orange Studio | UGC Distribution*
  • Mascarade de Nicolas Bedos (01/11/22) Pathé Films | Orange Studio*
  • Les Femmes du square de Julien Rambaldi (16/11/22) Orange Studio Distribution (UGC)**
  • Maestro(s) de Bruno Chiche (07/12/22) Apollo Films | Orange Studio*
  • Le Parfum vert de Nicolas Pariser (21/12/22) Diaphana | Orange Studio*
  • 16 ans de Philippe Lioret (18/01/23) Paname | Orange Studio*
  • L’Astronaute de Nicolas Giraud (15/02/23) Diaphana | Orange Studio*
  • The Son de Florian Zeller (08/03/23) Orange Studio (UGC)**
    *co-distribution / **sous-distribution

Rétrospective “15 ans” à Angoulême

  • La Belle Époque de Nicolas Bedos 
  • The Artist de Michel Hazanavicius
  • Timbuktu de Abderrahmane Sissako 
  • Les Beaux Gosses de Riad Sattouf 
  • The Father de Florian Zeller
MAESTRO(S) de Bruno Chiche © Julien Panié - Vendôme Films

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