Le groupe normand a rendu hommage le mardi 18 décembre au cinéma historique d’Yvetot. Le Drakkar a cédé sa place à un établissement moderne et accessible, Les Arches Lumière, dans le nouveau lieu de vie du Parc de Caux, au sein de la zone commerciale de la Plaine.
Avant d’inviter les spectateurs de la dernière séance du Drakkar (munis de leur clé à molette) à repartir avec leur propre fauteuil souvenir, Richard Patry a célébré ceux qui ont fait l’histoire du site. Il y a 55 ans, Jean Hétru a ouvert les portes du cinéma yvetotais qui était à l’époque le premier multi-cinéma de ville moyenne. Ce dernier est ensuite racheté en 1985 par Jeanine Colin, récemment disparue, puis par Noé Cinémas en 2005. Le Drakkar devenu vétuste, le groupe décide alors d’implanter le nouveau complexe de 7 salles dans le Parc de Caux.
Le nouveau complexe a tenu ses promesses en termes de délais de construction, puisque cinq mois et demi plus tard, le 19 décembre, Les Arches ont ouvert leurs portes et réalisé 6 000 entrées en première semaine. “Ce n’est pas un cinéma de périphérie, c’est un cinéma de bord de centre-ville”, affirme Richard Patry, qui est exceptionnellement propriétaire des murs. Le budget global de la construction s’élève à 4,7 millions d’euros et celui de l’aménagement à 3 millions. Alors que le Drakkar enregistrait 90 000 entrées, l’objectif sera d’en réaliser 150 000 aux Arches.
Conçu par l’architecte Gilbert Long et projeté par l’étude yvetotaise MW Architecture, le bâtiment a été pensé pour être un lien entre l’écoquartier en devenir et la promenade venant du centre-ville. Le hall d’accueil est privatisable pour les anniversaires, les arbres de Noël ou encore les comités d’entreprise. Les salles sont réparties de part et d’autre du volume double hauteur du hall. Ce dernier est bordé par un très grand comptoir équipé uniquement de caisses mixtes, proposant un large choix de snacking et produits confiserie. Un autre point confiserie est aussi disponible à l’étage avant l’accès aux salles. Les bornes sont proscrites dans le groupe, pour privilégier le contact humain.
Concernant les salles, la volonté est de proposer un maximum de diversité et de pouvoir répondre à l’offre croissante de films, avec environ 15 films par semaine, le cinéma comptant bien prétendre aux 3 labels Art et Essai. Le bijou du site est la salle 2 Noé Premium pour laquelle Richard Patry a “cassé la tirelire” : 22 fauteuils, 44 enceintes, (une par oreille dans la salle), projection laser, son Dolby Atmos et surtout des fauteuils recliners électriques en cuir, les premiers du genre Made in France ! « Je ne voulais pas aller chercher mes fauteuils à l’étranger. Aussi, pour créer cette gamme, nous avons travaillé de concert avec Kleslo, dont je salue le travail dans la recherche de l’innovation ainsi que celui de TACC. » Le principe est d’offrir le choix aux spectateurs. Le supplément est de 3 € seulement si le film est proposé dans une autre salle, sinon c’est à prix égal. Elle est privatisable avec film au choix pour la somme de 220 €, “recette partagée avec le distributeur, je précise”.
Une année qui commence bien pour Richard Patry accompagné de Yoann Durand, responsable développement et Alain Surmulet, directeur technique du groupe ; tous trois travaillent sur plusieurs projets tels que la rénovation totale de l’Omnia de Rouen avec la création d’une salle supplémentaire et d’un ciné café pour une durée de travaux de 18 mois sans fermeture et un budget de 6 millions d’euros porté par la ville. À Elbeuf, deux salles supplémentaires seront créées et deux autres rendues accessibles pour 2021, tandis qu’à Houlgatte est prévue la rénovation du hall. Noé cinémas finit l’année avec 2,6 millions d’entrées sur ses 36 villes.
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