Nathanaël Karmitz : « La premiumisation est une erreur, le cinéma doit avant tout rester un art populaire et accessible. »

Mk2 se veut « un laboratoire, regardé et souvent suivi pour ses innovations » estime Nathanaël Karmitz. De sa plateforme de AVOD MK2 Curiosity, « un anti-Netflix qui propose cinq programmes hebdomadaires de bizarreries », à son hôtel Paradiso avec écrans de 3 mètres dans les chambres, « une manière de placer le cinéma au centre de la vie », le président du directoire du groupe MK2 défend toujours l’idée d’un cinéma pluriel qui doit avant tout rester un art populaire et accessible. Pour lui, cela ne passe pas par la premiumisation des salles  qui est « une erreur », mais d’abord par les contenus, puis par des tarifs réduits pour les moins de 26 ans et des séances à 8 heures du matin, initiatives lancées pendant la crise et que Mk2 pérennisera.Le modèle français doit rester un exemple pour le monde – notamment vu d’Espagne, où sont implantés les cinémas Mk2 – et notre spécificité doit s’élargir à toute l’Europe, « qui a laissé trop de part de marché au cinéma américain », commente celui dont le groupe réalise la majorité de son chiffres d’affaire à l’international. Sans oublier d’évoquer ses projets de nouveaux cinémas, de Strasbourg à Dumbéa en Nouvelle Calédonie, en passant par Ordener dans le 18e arrondissement parisien.

Une rencontre à retrouver en intégralité dans L’Émission du jeudi 24 juin.