L’export du cinéma français repart à la hausse

Antoinette dans les Cévennes © Julien Panié / CHAPKA FILMS / LA FILMERIE / FRANCE 3 CINEMA

En 2021, les recettes générées à l’étranger par les productions tricolores sont en hausse de 58,3 %, principalement portées par la VOD/SVOD, devenue première source de revenus internationaux pour le cinéma français. Tour du monde.

Dans un contexte de diffusion toujours dégradé en 2021, comme en témoigne l’étude du CNC publiée le 29 septembre dernier, les recettes des films français à l’international se sont élevées à 379,7 M€. Un chiffre qui comprend les encaissements liés à la vente des films, à hauteur de 136,9 M€, mais aussi les apports en coproduction de producteurs étrangers, à hauteur de 242,9 M€.

L’Europe de l’Ouest est restée le premier marché des films français, qui y ont généré 47 M€ (+51,5 %). Et à raison : les Astérix ont cartonné sur les télévisions allemandes, les Espagnols ont offert aux films familiaux leurs meilleures performances internationales (129 000 entrées pour Le Sens de la famille, 141 000 pour Le Loup et le lion), tandis qu’au Royaume-Uni, l’engagement de la plateforme Mubi et celui de la BFI (qui a notamment ressorti La Haine en 4K) ont permis au cinéma français de réaliser 2,6 M€ de recettes.

Notons d’ailleurs l’importance des films de catalogue (de plus de 3 ans pour le CNC), qui ont frôlé les 30 % des recettes internationales du cinéma français : un chiffre que l’on doit en particulier aux plateformes VOD/SVOD et aux chaînes de télévision, dans un contexte pandémique où le patrimoine tricolore a porté haut ses couleurs ; les films de catalogue représentaient même 40 % des recettes en 2020.

En Amérique du Nord, Eiffel (distribué par Blue Fox Entertainment), Benedetta (IFC Films), Julie en 12 chapitres et Titane (Neon) se sont illustrés, permettant au cinéma français d’atteindre 11,8 M€.

À elle seule, la Russie a représenté 4,2 M€ de recettes pour les films français, notamment grâce aux plateformes Okko et Ivi, qui proposaient respectivement 779 et 655 productions tricolores dans leurs catalogues. Dans l’ensemble, l’Europe centrale et orientale a connu une hausse de 18 % des recettes d’exportation (13,1 M€).

En revanche, ces dernières ont affiché leur plus faible résultat en Asie depuis 2011, avec une baisse de 8 % par rapport à 2020. En cause : les gros marchés japonais, chinois – malgré les 540 000 entrées de la sortie inédite de Cinema Paradiso sur le territoire –  et sud-coréens – où Annette a été programmé dans 343 salles – qui ont particulièrement investi sur leurs cinématographies nationales pour pallier la baisse de fréquentation.

Au Mexique, les films français ont franchi la barre du million d’euros de recettes pour la première fois depuis 2012, grâce à la visibilité offerte par le festival “Tour de Cine Francés”, qui s’est étalé sur un mois. Au Brésil, c’est en revanche une véritable dégringolade, avec des recettes réduites de moitié (-48,6 %).

L’Océanie a enfin connu une belle augmentation de 119,4 % par rapport à 2020, pour frôler les 2 M€ de recettes : on retiendra en particulier le succès d’Antoinette dans les Cévennes dans les salles néo-zélandaises (102 000 entrées), plus gros succès français dans le pays depuis Intouchables.

Antoinette dans les Cévennes © Julien Panié / CHAPKA FILMS / LA FILMERIE / FRANCE 3 CINEMA

Les News