Le complexe exploité par François Lesuisse ouvre deux nouvelles salles, portant sa capacité à sept écrans. Un agrandissement qui vient mettre un point d’orgue à une rénovation d’ampleur de l’établissement.
L’attente arrive à son terme. Après avoir obtenu le feu vert de la commission de sécurité hier, François Lesuisse ne cache pas son enthousiasme de dévoiler enfin au public la nouvelle configuration de son Grand Palace. Deux écrins de 200 et 300 places chacun viennent gonfler la capacité du cinéma : de cinq écrans et 798 sièges, il passe à sept salles et près de 1 300 places. « Nous étions au taquet au niveau du taux d’occupation, il était donc devenu essentiel de s’agrandir pour atteindre d’autres objectifs de fréquentation », explique l’exploitant qui vient de fêter ses sept ans à la tête de l’établissement, repris à ses parents en 2013. L’an passé, 240 000 spectateurs s’étaient lovés dans les sièges du Grand Palace.
Autorisé en octobre 2016 par la CDACi, le projet prend le temps de se concrétiser autour d’une extension ainsi que d’une réfection du hall et de l’extérieur, pour un budget final supérieur à quatre millions d’euros, sans aucune subvention. Ainsi, de mai à octobre 2019, le hall a été entièrement transformé, avec un volume doublé et une façade en forme d’écran de cinéma, « pour d’emblée mettre le spectateur dans l’ambiance “cinéma” ». Le parvis devant l’entrée a également été élargi et présente un sol très local : « Il reprend la couleur du sable de la région et comporte des échantillons de rochers qui bordent les plages. » Les murs extérieurs se sont drapés d’un enduit vert sapin, égaillés de sources lumineuses chaleureuses. La deuxième phase du projet débuté fin novembre à l’arrière du complexe et retardé par le confinement, est sur le point de s’achever. Le parking a été en partie repoussé, avec une capacité qui a grimpé d’une cinquantaine de places à plus de 250, afin de laisser place aux deux nouvelles salles. Équipées du son Dolby Atmos, de fauteuils club et de banquettes, elles sont également dotées de loges, « idéales lors des présentations d’équipes pour faire venir les invités depuis un espace plus discret ». L’éclairage a été pensé pour être le plus modulable, avec la possibilité de braquer une poursuite lumière. Par ailleurs, ces deux nouvelles salles sont précédées par deux salons d’une centaine de mètres carrés qui peuvent être privatisés pour des réceptions. En parallèle, le chantier a permis de rafraîchir les autres salles avec de nouvelles moquettes, du son désormais 7.1 et une meilleure répartition des places PMR. L’ensemble des travaux ont été réalisés par des artisans locaux, un souhait défendu par l’exploitant.
« Nous arrivons à un cinéma “rêvé”, qui correspond au public des Sables. Nul doute que dans une autre ville, nous aurions fait différemment. » François Lesuisse reste toutefois fidèle à ses convictions, qui mettent l’humain au centre du jeu. « Les meilleures technologies ne remplacent pas le contact que l’on a avec son public. Notre force et notre ligne éditoriale sont d’amener encore plus d’humain dans nos séances. » Par exemple, la salle 3 est désormais équipée d’un large espace scénique qui permettra d’organiser des concerts. Sur l’esplanade, l’exploitant entend nouer des partenariats avec des foodtrucks qui viendront animer l’entrée du cinéma. Dans son optique de proposer un lieu en phase avec son public, le directeur du Grand Palace a aménagé un atelier d’une soixantaine de mètres carrés qui servira notamment à customiser la décoration. « Nous voulions un cinéma qui soit modulable, et à la fois chic et décontracté. » Le pari semble plus que réussi.
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