La Sélection officielle a été dévoilée ce mercredi par le délégué général Thierry Frémaux et le président fraîchement réélu Pierre Lescure, mettant à l’honneur 56 films venus de 147 pays, une première.
« Cette Sélection, elle est là, et elle est belle. Elle dit que le cinéma, qui a disparu des salles pendant trois mois en 2020, et pour la première fois depuis sa création par les frères Lumière le 28 décembre 1895, est plus vivant que jamais. » Sur le site du Festival de Cannes, Thierry Frémaux avait levé mardi soir un coin du voile entourant cette sélection inédite pour plusieurs raisons. Inédite d’abord car le 73e Festival n’a pu se tenir, privant les films d’une mise en lumière sur la Croisette. Inédite ensuite car elle n’aura pas de catégories : exit la Compétition, le hors Compétition, Un Certain Regard ou les Séances de minuit, seule subsiste la Sélection officielle. Inédite enfin s’agissant des statistiques, avec plusieurs records établis. Ainsi, cette sélection est issue des 2 067 films visionnés par le comité de sélection. Sur les 909 premiers films présentés, quinze figurent dans la Sélection officielle : « Jamais autant de cinéastes débutants n’avaient figuré dans la seule Sélection officielle. C’est la preuve de la vitalité créatrice du cinéma, c’est aussi l’engagement que prend le Festival sur l’avenir », s’est réjouit Thierry Frémaux. 532 réalisatrices ont soumis leur œuvre et seize d’entres elles font partie de la Sélection officielle, qui n’en avait jamais accueilli autant.
« La Sélection s’est également faite avec les cinéastes, les producteurs et les distributeurs qui ont décidé de braver l’incertitude des temps en s’engageant à sortir leurs films d’ici l’hiver 2021, a ajouté le délégué général. Cette Sélection 2020 reflète donc notre volonté de porter notre attention sur des films qui vont à la rencontre du public. En deux mots, au critère habituel, aussi indéfini qu’évident (et parfois pas !), de : “Est-ce un film pour Cannes ?”, on aura ajouté parfois celui de : “N’est-ce pas un film parfait pour le retour en salles ?”. »
Les films de la Sélection officielle :
- The French Dispatch de Wes Anderson (Disney)
- Été 85 de François Ozon (Diaphana)
- True Mother de Naomi Kawase (Haut et Court)
- Lovers Rock de Steve McQueen
- Mangrove de Steve McQueen
- Drunk de Thomas Vinterberg (Haut et Court)
- ADN de Maïwenn (Wild Bunch)
- Last Words de Jonathan Nossiter
- Heaven : To The Land of Hapiness de Im Sang-soo
- El olvido que seremos de Fernando Trueba
- Peninsula de Sang-ho Yeon (ARP)
- In the Dusk de Sharunas Bartas
- Des Hommes de Lucas Belvaux (Ad Vitam)
- The Real Thing (Suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis) de Kôji Fukada (Art House)
- Passion simple de Danielle Arbid (Pyramide)
- A Good Man de Marie-Castille Mention-Schaar (Pyramide)
- Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait d’Emmanuel Mouret (Pyramide)
- Squad de Ayten Amin
- Limbo de Ben Sharrock
- Rouge de Farid Bentoumi (Ad Vitam)
- Sweat de Magnus von Horn
- Teddy de Ludovic et Zoran Boukherma (The Jokers)
- February de Kamen Kalev (UFO)
- Ammonite de Francis Lee (Pyramide)
- Médecin de nuit d’Elie Wajeman (Diaphana)
- Enfant terrible de Oskar Roehler
- Nadia Butterfly de Pascal Plante
- Here We Are de Nir Bergman
- Septet : The story of Hong Kong de Ann Hui, Johnnie To, Tsui Hark, Sammo Hung, Yuen Woo-Ping et Patrick Tam
- Falling de Viggo Mortensen (Metropolitan)
- Plaisir de Ninja Thyberg
- Slalom de Charlène Favier (Jour2fête)
- Casa de antiguidades de Joao Paulo Miranda Maria
- Broken Keys de Jimmy Keyrouz
- Ibrahim de Samir Guesmi (Le Pacte)
- Beginning de Déa Kulumbegashvili
- Gagarine de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh (Haut et Court)
- Seize printemps de Suzanne Lindon (Paname)
- Vaurien de Peter Dourountzis (Rezo)
- Garçon chiffon de Nicolas Maury (Les Films du Losange)
- Si le vent tombe de Nora Martirosyan (Rouge)
- John and The Hole de Pascual Sisto
- Strinding Into The Wind de Wei Shujun
- La Mort du cinéma et de mon père aussi de Dani Rosenberg
- En route pour le milliard de Dieudonné Hamadi
- Les Chasseurs de truffes de Michael Dweck et Gregory Kershaw (Sony Pictures Classics)
- 9 jours à Raqqa de Xavier de Lauzanne
- Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal (Diaphana)
- Les deux Alfred de Bruno Podalydès (UGC)
- Un triomphe d’Emmanuel Courcol (Memento)
- L’Origine du monde de Laurent Lafitte (StudioCanal)
- Le Discours de Laurent Tirard (Le Pacte)
- Earwig and the Witch (Aya to Majo) de Gorō Miyazaki (Wild Bunch)
- Flee de Jonas Poher Rasmussen
- Josep de Aurel (Sophie Dulac)
- Soul de Pete Docter (Disney)
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