La plateforme de streaming du studio américain débarque officiellement dans l’Hexagone dans un contexte inédit mais favorable, où plus d’un Français sur deux envisage de souscrire à un service dans les 12 prochains mois, d’après une étude menée par Webedia.
Initialement attendu pour le 31 mars, Disney+ avait avancé sa mise en service au 24 mars avant de finalement la repousser, sur demande du gouvernement français, afin de ne pas surcharger un réseau fortement sollicité dans le contexte de confinement. C’est donc ce mardi 7 avril que la plateforme développée par The Walt Disney Company démarre son aventure française. « Soucieux de soutenir l’effort collectif pour le bon fonctionnement des infrastructures haut débit, le service a réduit d’au moins 25 % l’utilisation globale de sa bande passante », précise le studio : les formats 4K et ultra-HD ne seront donc pas disponibles avant quelques semaines. Disney+ propose actuellement une trentaine de créations originales, plus de 500 films et plusieurs milliers d’épisodes de séries, issus des catalogues Marvel, Pixar, Star Wars, National Geographic et Disney. L’abonnement s’élève toujours à 6,99 € par mois, après une période d’essai de sept jours, et le service sera également accessible via Canal+. Il sera lancé fin avril à Monaco et dans les territoires d’outre-mer (Antilles, Guyane, Nouvelle Calédonie, Wallis & Futuna), dès cet été dans d’autres pays d’Europe dont la Belgique, les pays scandinaves et le Portugal, enfin à l’automne pour la Réunion, Mayotte et Maurice.
53 % des Français envisagent de s’abonner à une plateforme dans l’année
Si le studio n’indique pas d’objectif précis concernant le nombre d’abonnés en France, il lance son service dans un contexte particulier mais plus que jamais favorable. Par exemple, la semaine du 23 mars a connu un bond important avec 5 millions de « streamers » contre 2,7 millions sur la même période en 2019, rapporte le journal Le Monde, citant la société NPA Conseil. Dans une étude* réalisée début mars par Webedia (maison-mère de Boxoffice Pro) et l’institut Dynata, 53 % des sondés envisagent « certainement » ou « probablement » de souscrire à un abonnement dans les douze prochains mois. Parmi eux, 72 % sont multi-abonnés et songent à un nouvel abonnement. L’étude met également en avant que 73 % des répondants ont entendu parler d’au moins une des nouvelles plateformes bientôt disponibles en France. 65 % d’entre eux évoquent d’emblée Disney+, et la moitié déclarent s’y intéresser. Suivent HBO Max (22 %) et Salto (13 %), dont le lancement a été repoussé à l’automne.
Le prix, premier critère de sélection
Dans le marché toujours plus concurrentiel de la SVOD, quels critères priment aux yeux du public ? Le prix est sans conteste l’élément principal de sélection (63 %), bien que la qualité du catalogue soit également déterminante. Ainsi, la présence de séries et de films qui intéressent l’internaute est décisive pour respectivement 53 % et 51 % des sondés. 49 % mettent en avant le nombre de films et séries disponibles, 29 % la présence de productions originales et 28 % la fréquence d’ajouts de nouveaux contenus. Concernant les intentionnistes (les sondés envisageant « certainement » de s’abonner), les critères sont plus serrés : 59 % évoquent le prix, 58 % la présence des films qui les intéressent et 55 % celle des séries. Les productions originales sont en revanche un élément très important, 42 % des intentionnistes plébiscitant ce critère. Enfin, 67 % des répondants se disent « tout à fait » ou « plutôt » bien informés de l’offre des plateformes et de leur actualité, le bouche-à-oreille (39 %) apparaissant comme la première source d’information.
Retrouvez l’étude dans son intégralité ici.
*Étude menée auprès de 1245 interviewés de 15-65 ans, représentatifs de la population française, entre le 27 février 2020 et le 3 mars 2020.
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