Les cinéastes de l’Acid relancent leur université populaire et annoncent plusieurs rendez-vous pour ce mois de novembre.
« Les cinéastes de l’Acid ont l’habitude de produire avec peu », rappellent-ils dans leur édito de novembre, revendiquant une forme d’humilité, mais aussi d’inventivité. « Nous affirmons fièrement que nos films ne sont ni cheap ni fragiles : ils sont justes, dans tous les sens que ce mot recouvre. Cela n’empêche pas que le système les précarise – et celles et ceux qui les font avec – et c’est précisément cela qui doit changer ».
S’ils en appellent à « organiser collectivement le soutien à ces modèles de production », les membres de l’Association pour le cinéma indépendant et sa diffusion invitent aussi, et c’est l’axe fort de leur travail, à venir voir leurs films en salles. S’ils interpellent notamment les acteurs du “cinéma du milieu” à s’intéresser de plus près à « toute une floraison de formes », il s’agit aussi d’échanger entre spectateurs et cinéastes, à travers de nombreuses rencontres, tout au long de l’année, en lien avec plus de 450 salles. Reprise de l’Acid Cannes, soirées avec les jeunes ambassadeurs de l’association… et séances organisées dans le cadre de son université populaire, initiée en 2018 et dont la nouvelle saison débute ce mois-ci.
Acid Pop, saison 6
Chaque séance de l’Acid Pop commence ainsi par une Masterclass autour d’une question de cinéma, avec la réalisateur.ice du film et un.e cinéaste de l’Acid, autour du film et en s’appuyant sur des extraits d’autres œuvres. Elle est suivie de la projection du film et d’un échange avec le public. Au programme de novembre :
Les cinéastes alchimistes, quelle matière pour révéler l’invisible ?
Par quels moyens accéder à la part subjective des protagonistes, à leur monde souterrain, peuplé d’images oniriques ? Peut-on ressentir la transe féminine d’une jeune héroïne ? Et comment rendre perceptible ce qui habituellement échappe à nos sens, et qui peut confiner parfois au surnaturel ? Renouer avec l’artisanat et la magie du premier cinéma, se souvenir que l’image, le son et le temps sont des matières…
Masterclass de Camila Beltrán et Pascale Hannoyer, cinéaste de l’ACID
Projection de Mi Bestia de Camila Beltrán (New Story, sorti le 4 septembre)
Échange avec le public
- lundi 18 novembre à 20h au MK2 Quai de Seine de Paris
- lundi 25 novembre à 20h au cinéma Les Montreurs d’Images de Agen
- jeudi 28 novembre à 9h30 à la MJC Jacques Tati de Saint-Nazaire
Mettre la périphérie au centre : comment filmer la banlieue autrement ?
Comment rompre avec les stéréotypes sociaux et formels qui traversent les représentations des banlieues parisiennes ? Filmer des territoires peu envisagés comme des paysages de cinéma, faire cohabiter, par l’énergie et les inventions d’un tournage indépendant, le réalisme social avec une esthétique stylisée… Sans se priver de réinventer les codes, d’offrir à la comédie des tonalités diverses, du buddy movie au fantastique. Avec l’humour comme arme politique, tous les coups sont permis.
Masterclass de Martin Jauvat et Idir Serghine, cinéaste de l’Acid
Projection de Grand Paris de Martin Jauvat (JHR, sorti en mars 2023)
- jeudi 28 novembre à 9h au au cinéma Les Toiles à Saint-Gratien
Tous les événements proposés par l’Acid sont détaillés sur l’agenda en ligne.
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