À la suite des remarques du syndicat Uniciné, regroupant les gros circuits d’exploitation, sur l’étude commandée par le syndicat des Cinémas de proximité, le cabinet d’études reprécise sa méthodologie.
Selon Uniciné, l’étude commandée à Hexacom, qui pour rappel vise à mesurer l’impact des cinémas de proximité sur les établissements généralistes des grands circuits d’exploitation, ne prend pas en compte certains cinémas art essai, faussant le périmètre d’analyse. La fréquentation des cinémas de proximité ne serait pas prise en compte non plus, ni les évolutions du parc dans le périmètre étudié. À ces remarques, Hexacom rappelle tout d’abord que son étude portait sur les unités urbaines de plus de 200 000 habitants (hors Paris), et précise comment il a procédé :
« La demande du Syndicat [des cinémas de proximité] portait spécifiquement sur les établissements de proximité de moins de 4 écrans. C’est pourquoi l’exclusion des établissements art et essai et des cinémas indépendants généralistes de 4 écrans et plus du périmètre de l’analyse ne constitue pas un « biais méthodologique » mais un choix de cadrage assumé. Les autres catégories de cinémas ont ainsi été exclues du champ de l’analyse après l’élaboration d’une typologie fine des salles représentées dans les grandes unités urbaines. Bien entendu, cela ne remet pas en cause l’intérêt d’une étude d’impact des autres catégories d’établissements sur les cinémas de la grande exploitation, mais il s’agirait alors d’une étude distincte, reposant sur d’autres critères et méthode d’analyse.
Sur le deuxième point relevé par Uniciné, il s’avère que, pour les établissements de moins de 4 écrans, le nombre d’écrans constitue, de loin, le principal déterminant de l’accès aux films, surtout dans les zones à forte intensité concurrentielle. Dans ce contexte, la fréquentation des cinémas de proximité est largement liée à leurs conditions d’accès aux films, et non l’inverse. Aussi, le choix du nombre d’écrans comme critère de poids des cinémas de proximité au sein des unités urbaines considérées est-il apparu comme le plus pertinent dans le cadre de cette étude.
Celle-ci n’élude d’ailleurs pas la question de la fréquentation, puisqu’elle montre que les évolutions des entrées sur la période d’observation retenue sont sans commune mesure entre les deux catégories de cinémas analysées.
Concernant, enfin, les changements survenus dans le parc cinématographique des agglomérations étudiées, l’ensemble des ouvertures, fermetures et extensions de cinémas recensées pendant les périodes de référence de l’étude ont effectivement été prises en compte. L’objet de la mission n’était cependant pas de faire une analyse au cas par cas de l’évolution du parc de chacune des 35 unités urbaines étudiées.
Le cabinet réaffirme donc la crédibilité de son analyse et la validité de la méthode adoptée au regard de la question posée. Hexacom regrette qu’Uniciné n’ait pas cherché à prendre contact directement pour lever les doutes sur la méthode employée, mais reste néanmoins disponible pour poursuivre cet échange de façon constructive. »


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