Patron d’UIP, de CIC et avant cela de Paramount France, cette grande figure de la profession s’en est allée le 13 avril, à l’âge de 97 ans.
Père du producteur Alain Goldman, et frère de l’un des premiers représentants d’Universal en France dans les années 30, Daniel Goldman avait commencé de son côté comme programmateur au sein de la filiale française de Paramount, en 1945 après avoir vécu les traumatismes de la Seconde Guerre mondiale. Il en prendra la direction en 1969 et restera à la tête de ce qui allait devenir CIC (Cinema International Corporation), pour distribuer en France les films Paramount, Universal et MGM, puis UIP (United International Pictures), qui allait inclure aussi les films DreamWorks. Daniel Goldman continuera à y travailler jusqu’en 1998, accompagnant ainsi les films des studios américains auprès des exploitants français pendant plus d’un demi-siècle.
Il était président d’honneur du SFAC (Syndicat franco-américain de la cinématographie), qu’il avait présidé pendant 40 ans, avant qu’Olivier Snanoudj ne lui succède en 2014. Il avait également été président-adjoint de la Fédération Nationale des Distributeurs de Films et avait siégé au Bureau de Liaison des industries Cinématographiques.
Les membres du SFAC ont fait part de leur immense tristesse face à la disparition de Daniel Goldman, saluant « l’un des plus grands distributeurs français pendant des décennies ». Les représentants actuels de Sony, Paramount, Universal et Warner, ajoutent que « comme nos prédécesseurs avant nous, nous avons eu la chance de pouvoir profiter de ses conseils, de son expérience, de sa sagesse, de sa bienveillance et quand il le fallait, de sa combativité. Il a toujours milité pour le rapprochement franco-américain et pour que les Majors aient un comportement exemplaire en France, tout en défendant leurs droits. Daniel était un vrai leader. Les membres du SFAC adressent leurs plus sincères condoléances et leurs pensées amicales à son épouse, Hélène, à ses enfants, Agnès et Alain, et à toute la famille de Daniel qu’il aimait par-dessus tout. »
De son côté, la Fnef évoque un professionnel « qui a également beaucoup œuvré à l’unité de la profession, avec une humilité et une simplicité qui attirait la plus grande des sympathies.
Au-delà d’un grand professionnel, c’est un ami qui nous quitte. »
Partager cet article