Dans la continuité des premières mesures d’urgence nationales, 51 organisations et entreprises du cinéma et de l’audiovisuel européen se rassemblent pour appeler à une action urgente des décideurs de l’UE et des États membres pour protéger l’avenir du secteur. Une prise de parole qui arrive juste en amont de la vidéoconférence des ministres européens de la Culture et des Médias sur l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les secteurs de la culture et de la création.
« Notre secteur est au cœur de l’identité culturelle, créative et sociale de l’Europe et un contributeur clé à l’économie et à l’emploi européens », rappellent les signataires de l’appel, parmi lesquels l’UNIC ou le réseau Europa Cinemas. Pour eux, une intervention immédiate est « cruciale et même stratégique pour l’avenir de l’unité européenne et nationale. Sans un engagement ferme des dirigeants européens et nationaux, le secteur cinématographique et audiovisuel en Europe ne se remettra pas de l’impact sans précédent de la crise sanitaire. »
Une crise destinée à durer
S’ils reconnaissent le sentiment d’unité créé par le rassemblement autour des écrans à la maison pendant la crise, les signataires estiment qu’il n’a pas stoppé « les pertes massives d’emplois et de revenus dans le secteur du cinéma et de l’audiovisuel, ni ne se traduira par la reprise des investissements, des activités de production, de distribution et d’exploitation, voire des financements pour le développement de futurs projets ». Anticipant une crise « qui se fera sentir bien au-delà de la période de confinement », le secteur réclame donc un soutien financier urgent, « dès maintenant et pour les mois à venir, pour sauvegarder l’écosystème cinématographique et audiovisuel existant, qui souffre gravement des mesures de distanciation sociale en cours et de leurs conséquences sociétales ».
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Une vocation de guérisseur et de catalyseur
Enfin, le secteur du cinéma et de l’audiovisuel européen souligne le rôle majeur qu’il pourrait jouer « dans le processus de guérison et de rétablissement auquel nos sociétés seront confrontées dans les mois et les années à venir », à condition que ses infrastructures soient préservées. Il se dit en outre prêt à endosser sont rôle d’intermédiaire et de catalyseur pour les débats et discussions « qui seront essentiels dans les démocraties européennes, à mesure que ses citoyens assumeront les conséquences de cette crise sans précédent et jetteront les bases d’un nouvel optimisme et d’une confiance en notre avenir européen commun ».
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