Convention : Gaumont, entre divertissement et découvertes

Marine Barnérias, réalisatrice et héroïne de "Rosy", entourée de l'équipe programmation de Gaumont : Jacqueline Kana (gauche), Katia Merhar et Thierry Laurentin (droite). ©Aysegül Algan/Boxoffice Pro

La firme à la marguerite est allée à la rencontre des exploitants à travers la France au fil de trois conventions, en attendant son rendez-vous parisien au Publicis ce vendredi 3 décembre.

Les journées étaient bien chargées au Pathé Vaise de Lyon, aux 3 Palmes de Marseille et au Cinéville de Vern-sur-Seiche, avec quatre films au programme. « Nous nous sentons entourés, et surtout réconfortés par votre foi », a déclaré le directeur de la programmation Thierry Laurentin à l’assistance rassemblée dans le Sud le 25 novembre dernier.

Les bandes-annonces présentées donnaient, à elles seules, un vaste aperçu de la diversité du line-up du distributeur. Les Choses humaines d’Yvan Attal, adapté du roman de Karine Tuil (prix Interallié et Goncourt des lycéens 2019), en salles dès ce 1er décembre, explore le brûlant sujet du consentement à la sonde du thriller. Mystère de Denis Imbert, le film familial prévu pour le 15 décembre après un décalage d’un an, est d’ores et déjà disponible pour les arbres de Noël et autres CE. Présenté au Congrès des exploitants, Rumba la vie de Franck Dubosc, daté au 19 janvier, sera suivi le 16 février du retour au cinéma (trois ans après Max et Léon) duo du PalmaShow avec Les Vedettes, une comédie incisive sur le milieu des médias.

Les quatre films projetés dans leur intégralité n’étaient pas en reste pour illustrer la singularité du registre de Gaumont pour l’année à venir. À commencer par Rosy, « un film qui ne ressemble à rien de ce que nous avons pu distribuer » et avec lequel Gaumont entame 2022. Marine Barnérias était à Marseille et à Vern-sur-Seiche pour présenter ce récit intime, réalisé avec les moyens les plus simples – mais aux quatre coins du monde  – pour relater l’aventure intérieure d’une jeune femme répondant à la fatalité du destin (l’annonce d’une grave maladie) par une extrême vitalité. « Le film ne m’appartient plus ; il appartient à tous ceux qui vont le voir », estime l’animatrice télé et néo-cinéaste qui a entamé sa tournée d’avant-premières. 

Rosy de Marine Barnérias ©Gaumont

Le Chêne est « une rêverie en pleine nature » issue de la collaboration de Michel Seydoux (le troisième frère Seydoux, auquel on doit entre autres les productions de Cyrano et de Don Giovanni, mais aussi celles d’Alain Cavalier et de Jodorowsky) et de Laurent Charbonnier (directeur de la photographie spécialisé qui faisait déjà partie de l’aventure Microcosmos). Les deux co-réalisateurs sont disponibles pour toutes sortes de propositions pour la sortie de leur « film d’aventure bucolique » daté au 23 février, et qui sera aussi accompagné de documents pédagogiques pour faire la jonction entre les habitants du chêne “star” et les scolaires. 

Étonnante singularité aussi que celle de Kung Fu Zohra ; au croisement du film de genre et du film social, la quatrième réalisation de Mabrouk el Mechri (Virgil, JCVD, Sans issue) met le fléau des violences conjugales à la sauce kung fu, avec un rôle à la mesure de l’énergie de Sabrina Ouazani. La sortie est prévue pour le 9 mars, au lendemain de la Journée mondiale des droits des femmes.

Enfin, le 30 mars, le distributeur revient à la “comédie à la française” avec J’adore ce que vous faites de Philippe Guillard. Un buddy-movie dans la grande tradition des personnalités (et générations) qui s’opposent – et qui au passage dévoile les coulisses du cinéma –, avec le tandem Gérard Lanvin dans le rôle de Gérard Lanvin, et Artus dans celui de son “boulet”.

Parmi les autres rendez-vous Gaumont de l’année à venir, La Petite Bande de Pierre Salvadori, réalisé avec des enfants – entre hommage à François Truffaut et aux productions Amblin des années 1980 comme Stand By Me – est en cours de finalisation. Suivra cet été Menteur, la nouvelle comédie d’Olivier Baroux avec Tarek Boudali et, toujours, le désormais incontournable Artus. Sur le dernier trimestre 2022, le distributeur prévoit de rebooter Belle et Sébastien avec une Nouvelle Génération. Couleurs de l’incendie, le second volet de la trilogie de Pierre Lemaitre – où l’on retrouve certains personnages de son Au revoir là-haut – est confié à Clovis Cornillac. En attendant Le Petit Piaf de Gérard Jugnot (encore à dater), sur l’accession à la notoriété d’un jeune talent, Un homme très heureux de Tristan Séguéla, avec Fabrice Lucchini et une Catherine Frot comme vous ne l’avez jamais vue, « est la première comédie transgenre tout public, et l’un des scénarios les plus drôles qu’on ait pu lire ces derniers mois », se réjouit Thierry Laurentin. 

Line-up Gaumont :

  • Rosy de Marine Barnérias : 05/01
  • Rumba la vie de Franck Dubosc : 19/01
  • Les Vedettes de Jonathan Barré : 16/02
  • Le Chêne de Laurent Charbonnier et Michel Seydoux : 23/02
  • Kung Fu Zohra de Mabrouk el Mechri : 09/03
  • J’adore ce que vous faites de Philippe Guillard : 30/03
  • La Petite Bande de Pierre Salvadori : 13/04
  • Menteur d’Olivier Baroux : 13/07
  • Belle et Sébastien : Nouvelle Génération :19/10
  • Couleurs de l’incendie de Clovis Cornillac : 09/11
  • Un homme heureux de Tristan Séguéla : 14/12/22
  • Le Petit Piaf de Gérard Jugnot : à dater
Marine Barnérias, réalisatrice et héroïne de "Rosy", entourée de l'équipe programmation de Gaumont : Jacqueline Kana (gauche), Katia Merhar et Thierry Laurentin (droite). ©Aysegül Algan/Boxoffice Pro

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