Le malaise continue dans le secteur festivalier, dont les salariés continuent de tirer la sonnette d’alarme sur la précarisation de leurs métiers.
À quelques jours de l’ouverture du Festival, le collectif Sous les écrans la dèche lance une mobilisation afin d’alerter sur « la précarité grandissante des travailleur·euse·s de festivals de cinéma ». Le groupe déplore notamment que le métier, malgré sa « nature intermittente », ne relève pas « du régime de l’intermittence du spectacle », ainsi que les effets des « récentes réformes de l’assurance chômage du régime général, et celle du 1er juillet prochain qui sera appliquée par décret ».
Le collectif réclame dès lors à ce que « les structures qui [les] emploient soient affiliées à une convention collective adaptée, [leur] permettant d’être embauchés au régime de l’intermittence, et que [leurs] métiers soient intégrés à l’annexe 8 du règlement de l’assurance chômage, “qui s’applique aux ouvriers et techniciens engagés par des employeurs du cinéma”, avec 18 mois de rétroactivité ».
Pour rappel, Sous les Écrans la dèche est né à la suite de la réforme de l’assurance chômage en 2020, et s’est constitué en collectif depuis un an. Et c’est toujours dans un contexte « d’extrême fragilisation et d’urgence absolue à protéger [leurs] savoir-faire » qu’après s’être réunis en assemblée générale, les membres du collectif ont voté l’appel à la grève de tous les salariés du Festival de Cannes et des sections parallèles.
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