Box-office US : Un bel envol pour Le Robot sauvage

La nouvelle collaboration Universal/Dreamworks détrône Beetlejuice Beetlejuice, tandis que Megalopolis se fait dépasser par un outsider indien.

Le Robot sauvage démarre au-dessus des pronostics, avec une estimation de 35 millions de dollars (M$) dans 3 962 salles. Pendant ce temps, malgré sa présence sur davantage d’écrans (3 970), Transformers : le commencement de Paramount se contente d’un deuxième week-end à 9,3 M$, dépassant à peine un cumul de 39 M$. Le Robot sauvage, pourtant plus directement orienté jeune public, semble avoir d’autant plus remporté le duel que 58 % de son public a plus de 25 ans. 
Si le démarrage du Robot sauvage – en 24e position du classement Dreamworks – n’impressionne pas particulièrement, nos collègues de Boxoffice Pro US estiment qu’il a « le potentiel de maintenir son élan tout au long du mois d’octobre, surtout avec les deux grosses productions à super-héros (Joker : Folie à deux et Venom : The Last Dance) qui occuperont l’espace en ciblant davantage les adolescents et les adultes ». De quoi offrir à la nouvelle production Universal/Dreamworks, avec le renfort de critiques et d’un bouche-à-oreille favorables, une carrière aussi longue que le dernier Universal/Illumination, Migration, qui, après les 12,4 M$ de son premier week-end, a rapporté plus de 127 M$ sur 16 week-ends jusqu’en avril 2024.
À l’international, Le Robot sauvage cumule plus de 53 M$ et arrive le 9 octobre dans les salles françaises. 

Megalopolis, distribué par Lionsgate, démarre à 4 M$ dans 1 854 salles pour une sixième place dans le classement du week-end. La nouvelle réalisation, de Francis Ford Coppola, a réalisé 41 % de ses recettes nord-américaines sur les écrans Imax.   
Notant que, ces dernières années, Adam Driver est devenu « le saint patron des projets passionnés des vieux maîtres »  – de Silence de Martin Scorsese à Ferrari de Michael Mann en passant par L’Homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam – mais « n’a pas encore prouvé qu’il pouvait attirer un large public en dehors de la franchise Star Wars », note Boxoffice Pro US. Dans la filmographie de Francis Ford Coppola, dont les oeuvres intimistes L’Homme sans âge, Tetro et Twixt ont rapporté moins d’un million de dollars dans le marché domestique, ce Megalopolis auto-produit a certes « le potentiel d’atteindre un statut culte dans les années à venir, mais il est peu probable qu’il y parvienne lors de sa sortie salles ».  

De fait, le film de Coppola se fait dépasser par… un drame d’action en langue télougou. Devara Part 1, distribué par NTR Entertainment, a bénéficié de bien moins de promotion nationale mais amasse 5,6 M$ sur 1 040 écrans pour prendre la 4e place du classement. 

À noter enfin que Saturday Night de Sony Pictures, qui relate les débuts en 1975 de l’émission « Saturday Night Live », a été lancé sur cinq écrans à New York, et obtient une moyenne de 53 000 $ par salle. C’est la première étape d’un plan de sortie en trois phases pour le film de Jason Reitman, avant sa sortie limitée limitée le 4 octobre puis sa sortie élargie le 11 octobre… pour générer du buzz pour la saison des récompenses. Pour l’heure, pas de sortie prévue pour Saturday Night dans les salles françaises.

Estimations du 27 au 29 septembre 2024 :