Box-office 1er jour : The Fabelmans séduit les cinéphiles

Le film très personnel de Steven Spielberg réussit son lancement, devant Les Choses simples aux débuts prometteurs ; À la belle étoile complète le podium.

Le public français reste fidèle à Steven Spielberg. The Fabelmans, qui explore la jeunesse du cinéaste et sa découverte de la caméra, attire plus de 40 000 curieux sur la seule journée du mercredi pour un total, en incluant les avant-premières, d’environ 65 000 spectateurs. Un très bon démarrage, supérieur à West Side Story (23 000 tickets fin 2021), Pentagon Papers (54 000 en 2018), Le Pont des espions (35 000 en 2015) ou Lincoln (51 000 en 2013), qui doit permettre au nouveau film du maître d’atteindre rapidement la barre des 500 000 entrées. Car sur le segment des introspections de grands cinéastes, le Spielberg s’élance bien mieux qu’Armageddon Time de James Gray (17 000), Licorice Pizza de Paul Thomas Anderson (11 000) et Belfast de Kenneth Branagh (11 700), tous également distribués par Universal.

Les Choses simples démarre honnêtement avec quelque 19 spectateurs réunis par séance en moyenne. Ses 38 000 tickets écoulés, AP incluses, représentent ainsi un meilleur lancement que les deux précédents longs d’Eric Besnard, sortis post-Covid : Délicieux (27 500) accompagné également par SND, et L’Esprit de famille (18 000) distribué par Apollo. Dans le registre de “mise au vert thérapeutique”, le film porté par Grégory Gadebois et Lambert Wilson signe un meilleur résultat qu’Hommes au bord de la crise de nerf (16 000 billets), sorti l’an passé sous pavillon Warner.

L’entrée manque de relief pour À la belle étoile, qui se contente de quelque 8 000 amateurs sur le mercredi, quand Ténor en captivait le double au printemps 2022. C’est en revanche légèrement supérieur à Divertimento et ses 7 500 curieux rassemblés fin janvier. En incluant les AP, le film Bac porté par l’influenceur Riadh Belaiche totalise près de 14 000 tickets.

Chez Sony, Missing : Disparition inquiétante démarre dans la lignée de Searching – Portée disparue, sorti en 2018 également sous bannière Sony (cumul final à 130 000 billets). Mais avec les AP, ce dernier totalisait plus de 10 000 entrées là où le premier se contente de 8 000 spectateurs. 

Quatrième meilleure moyenne des nouveautés (15) avec la cinquième plus grosse programmation : Arrête avec tes mensonges réalise un lancement correct, le meilleur dans la filmographie du réalisateur Olivier Peyon, devant notamment Tokyo Shaking, au registre très différent et sorti en juin 2021.

Le documentaire Les Gardiennes de la planète, narré par Jean Dujardin, signe un lancement plus calme que Le Chêne, sorti par Gaumont l’an passé (6 000 tickets avec AP pour le premier, 10 500 pour le second). Mais, à l’instar de ce dernier, Pan Distribution croit beaucoup dans le potentiel du docu marin de Jean-Albert Lièvre, confirmant déjà de nombreuses séances scolaires. 

Parmi les autres nouveautés, Chevalier noir chez Jour2Fête commence dans la même veine que Juste une nuit chez Bodega (environ 1 300 entrées), tandis que L’Homme le plus heureux du monde réalise un démarrage nettement inférieur à celui de Dieu existe, son nom est Petrunya (2 200 tickets en 2019), également réalisé par Teona Strugar Mitevska et sorti par Pyramide.