Box-office 1er jour : Bad Boys : Ride or Die en mode diesel

Will Smith et Martin Lawrence sont un peu lents au démarrage ; derrière, La Petite Vadrouille réalise, au fil de l’eau, un des meilleurs démarrages du Bruno Podalydès Universe. 

Près de 30 ans après les premières aventures des Bad Boys de Miami, Ride or Die se contente d’un mercredi de sortie à moins de 54 000 entrées – contre 80 000 pour le premier volet en 1995 (cumul à 1,6 M) et 122 000 pour le deuxième en 2003 (cumul à 1,94 M) –, mais avec une convaincante moyenne de 21 spectateurs par séance pour Sony Pictures. Pour leur grand retour début 2020 (Bad Boys for Life,), ces deux “autres” flics de Miami avaient attiré 1,72 M de spectateurs dans les salles françaises, après un 1er jour à 96 000 tickets.

Avec plus de 30 000 spectateurs embarqués, avant-premières (AP) comprises, dans sa Petite Vadrouille, Bruno Podalydès – toujours fidèle à UGC Distribution – réalise le deuxième meilleur démarrage de sa carrière de cinéaste, derrière les 31 500 entrées 1er jour d’Adieu Berthe, l’enterrement de mémé (qui cumulera finalement 725 000 en 2012), et à quasi égalité avec Le Parfum de la Dame en noir (cumul à 187 000 en 2005). À noter que Le Mystère de la chambre jaune, qui reste, avec un total de 1,35 M d’entrées, la meilleure performance en salles du réalisateur-comédien, s’était contenté de moins de 17 000 entrées pour son mercredi de sortie en 2003.

Rendez-vous avec Pol Pot, avec lequel le Cambodgien Rithy Panh signe son grand retour à la fiction, en compagnie de Dulac Distribution, réalise 4 344 entrées 1er jour, dont un millier sur ses avant-premières. En 2009, Un barrage contre le Pacifique avait attiré 6 900 cinéphiles, pour un score final de plus de 180 000.

Après un premier documentaire nommé 140 km à l’ouest du paradis (distribué par New Story en septembre 2022), Céline Rouzet passe également à la fiction, avec les vampires contemporains de En attendant la nuit, sous bannière Tandem. Son démarrage à 2 600 entrées, dont là aussi un millier sur les AP, est en dessous de celui de Teddy et son loup-garou en 2021, autre récente revisite du film de genre par le cinéma français (4 700 entrées 1er jour/cumul 35 000).

Chez Wayna Pitch, La Gardav de Thomas et Dimitri Lemoine a rassemblé plus de 1 250 spectateurs sur son 1er jour, auxquels s’ajoutent 276 sur les AP de cette “comédie de commissariat” inspirée d’une histoire vraie.

Dans un tout autre registre, Dissidente de Pier-Philippe Chevigny, âpre film social sur les conditions de travail des ouvriers guatémaltèques au Québec, distribué par Les Alchimistes, atteint une jolie moyenne de 14 spectateurs par séance, à hauteur de celle de la Petite Vadrouille. L’Atelier Distribution a plus de mal à installer L’Affaire Vinča Curie de Dragan Bjelogrlic, avec Alexis Manenti ; cette plongée dans les méandres des missions atomiques secrètes de la Guerre froide se contente de 539 entrées sur 148 séances. Orlando, ma biographie politique, conçu comme une “lettre cinématographique” de l’écrivain et activiste trans Paul B. Preciado à Virginia Woolf, arrive enfin en salles ; sur les près de 2 600 entrées déjà comptabilisées pour le documentaire distribué par Jour2Fête, 2 160 proviennent de ses nombreuses AP. 

À noter aussi la belle performance de la réédition de L’Armée des ombres de Jean-Pierre Melville, chez Carlotta Films, qui attire une moyenne de 21 spectateurs sur ses 11 séances.