Berlin 2020 : Ad Vitam, entre compétition et prospection

©Andreas Teich

Avec cinq films dans les différentes sections, Ad Vitam est l’un des principaux distributeur français présents dans un festival qu’il aborde avec envie.

Ce jeudi soir s’ouvre dans la capitale allemande la 70e Berlinale. Un festival qui entre dans une nouvelle ère suite au changement de directeur artistique : Carlo Chatrian succède cette année à Dieter ­Kosslick, en poste depuis 2002. Pour sa prise de fonction, le néo-sélectionneur a déjà apporté sa touche en inaugurant une nouvelle section compétitive : Encounters. Et l’ancien directeur artistique de Locarno de dévoiler une compétition aux accents très français. En effet, parmi les 18 films concourant pour l’Ours d’or figurent cinq productions ou coproductions tricolores, dont Le Sel des larmes de Philippe Garrel et Effacer l’historique du tandem Kervern-Delépine. Deux titres qui sortiront dans les salles françaises respectivement les 8 et 22 avril, sous la bannière Ad Vitam. « Avec nos trois documentaires dans les sections parallèles, c’est un gros Berlin qui s’annonce et nous sommes heureux d’y accompagner nos équipes », se réjouit Alexandra Henochsberg, directrice de la distribution. 

« Nous avons besoin d’avoir des places fortes pour le cinéma, surtout lorsqu’elles mettent en avant le cinéma européen. »

Alexandra Henochsberg, directrice d’Ad Vitam

Que représente une place en compétition à la Berlinale ? « À moins de décrocher l’Ours d’or, cela n’a pas le même impact qu’à Cannes », reconnaît la distributrice. « Pour autant, c’est un coup de projecteur et nous sentons une curiosité et une attention certaines pour les films français. » Face à l’encombrement « monstrueux » des candidats français à Cannes, Alexandra Henochsberg préfère parfois une présence à Berlin pour caler une sortie entre mars et avril, « une période moins chargée en films français ». Et d’un point de vue plus général, elle souhaite que le festival retrouve une certaine envergure : « Plus la Berlinale sera médiatisée en France, plus une sélection aura un impact. Nous avons besoin d’avoir des places fortes pour le cinéma, surtout lorsqu’elles mettent en avant le cinéma européen. Il faut valoriser cela. »

D’autant plus que Berlin possède de nombreux atouts dont l’European Film Market, rendez-vous désormais incontournable pour de nombreux distributeurs hexagonaux. « C’est l’un de nos plus gros marchés », avoue Alexandra Henochsberg. « Il y a plus de possibilités et d’opportunités avec davantage de films terminés, tandis que Cannes est plutôt un marché de scénarios. » La distributrice ne cache donc pas son ambition d’acquérir plusieurs titres avec déjà « des rendez-vous pour finaliser les dossiers en cours ». Avant d’en dévoiler davantage dans les jours à venir…

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