AMC se redresse et prend le virage de la tarification dynamique

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Après les « temps sombres », l’éclaircie est là pour le leader mondial de l’exploitation, avec une moyenne de recettes spectateur plus élevée qu’avant-pandémie.

Au quatrième trimestre 2021, AMC a attiré 60 millions de spectateurs dans ses salles. Un an auparavant, il en comptabilisait sept fois moins. Son chiffre d’affaires trimestriel mondial, de 1,17 milliard de dollars, représente une hausse de 53 % par rapport au trimestre précédent. Le circuit, qui a donc fini l’année avec des liquidités records de plus de 1,8 milliard de dollars, observe en outre une croissance de plus de 25 % de ses recettes moyennes par spectateur par rapport à 2019. La popularité croissante des formats premium – + 17 % au T4 2021 – et des dépenses en confiserie et goodies par spectateur – supérieures de 35 % aux normes pré-pandémie – y sont forcément pour quelque chose. Mais une autre expérimentation promet de contribuer notablement aux gains d’AMC : la tarification dynamique.

L’offre et la demande

Proposer des tarifs différents en fonction du jour et de l’horaire de la séance est une pratique déjà répandue de part et d’autre de l’Atlantique. De fait, lorsque, il y a quelques années, AMC a augmenté ses tarifs du week-end et les a baissé le mardi, ce dernier devenait le deuxième jour le plus fréquenté de la semaine. Mais la tarification dynamique introduit des variables d’ajustement supplémentaires, notamment en fonction du placement dans la salle (comme  dans les salles de concert ou les stades) ou… de la nature des films (blockbuster… ou pas). 

Après l’avoir évoqué dès l’été 2019, le PDG Adam Aron avait déjà introduit, dans trente de ses établissements AMC, le principe d’un supplément – de 0,50 $, 1 $ ou 1,50 $ par billet – pour certains films “à forte demande”. Ce mois de mars, la stratégie est allée encore plus loin avec la majoration de 1 $ appliquée à toutes les séances de The Batman sur son week-end de démarrage. Une initiative qui a permis au circuit de peser pour 29 % du BO sur le marché national, mais aussi de montrer que, dans un environnement américain où l’exclusivité salle est communément réduite à 45 jours, le leader de l’exploitation compte bien jouer encore quelques cartes.

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