Après un an de chantier, l’établissement associatif de la ville du Val-de-Marne retrouve son public ce mercredi 15 février.
Dès l’extérieur, la nouvelle façade métallisée, dotée de larges baies vitrées et d’un affichage dynamique, annonce la transformation des Cinémas du Palais. Un nouveau look et une meilleure visibilité, pour un établissement désormais directement accessible aux personnes à mobilité réduite, ses trois salles étant toutes sur le même niveau que le hall. Celui-ci, agrandi de 100 m² et beaucoup plus lumineux, comprend une salle de réception qui permettra de multiplier les rencontres et animations.
Du côté des salles, entièrement restructurées, elles ont été gradinées, équipées de fauteuils inclinables et plus espacés, entraînant, selon la tendance actuelle, une réduction de capacité de 483 à 369 sièges sans compter 12 places PMR au lieu de 3 auparavant. Un confort complété par des écrans plus grands et de nouveaux équipements sonores.
Au total, cette rénovation du sol au plafond aura coûté 1,7 million d’euros, financée par la Ville de Créteil, le soutien automatique et sélectif du CNC, la région Ile-de-France et l’association Les Cinémas du Palais-Armand-Badéyan – du nom de son fondateur –, liée par une convention avec la mairie depuis la création du cinéma en 1987.
Un cinéma art et essai pour tous
À l’affiche cette semaine, pas moins de 18 films, des sorties nationales (L’Astronaute et La Femme de Tchaïkovski) ou récentes (Tirailleurs, La Montagne…), le Festival Télérama Enfants avec six titres, Moi quand je me réincarne en Slime pour les plus grands… mais aussi sept films d’auteur qui ont marqué l’année mais n’avaient pu être montrés au Palais alors en chantier (de Sans filtre à L’Innocent en passant par La Conspiration du Caire ou As bestas…). Une programmation qui témoigne de la ligne 95 % art et essai du cinéma, doté des trois labels – pour rappel, son directeur Guillaume Bachy est aussi président de l’Afcae – et de sa volonté de s’adresser à tous.
Au final, « tout a changé, sauf le principal », résume l’équipe qui pendant toute la durée du chantier, a été très présente sur les réseaux sociaux pour maintenir le lien avec son public, en lui conseillant des films chaque semaine, en organisant des projections et des ateliers dans d’autres lieux – en plein air y compris à la piscine, à l’hôpital… – dont les médiathèques de Créteil, comme récemment en participant au festival Les Mycéliades. Et bien sûr en poursuivant son travail d’éducation à l’image auprès des établissements scolaires.
Une activité intense même en étant fermé, pour un Palais qui, avant la crise, enregistrait en moyenne 80 000 entrées annuelles. Son directeur espère atteindre entre 90 et 95 000 spectateurs grâce à l’attrait du nouveau lieu, voisin de l’autre cinéma associatif de la ville, La Lucarne, et de l’énorme UGC Ciné Cité Créteil. Pour la réouverture, un tarif de 5 euros pour tous est proposé pendant un mois.
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