Dans la commune de Charente-Maritime qui borde l’océan, les deux cinémas vieillissants ont laissé la place à un nouveau complexe de 6 salles. Lui aussi géré par Franck Gagneux, et toujours implanté au centre ville, le nouveau cinéma a ouvert fin avril, prêt à accueillir la population de la station balnéaire qui triple en été.
Il y a maintenant 10 ans que Franck Gagneux mûrissait le projet du nouveau Lido. Devenu exploitant en 1998, après avoir débuté dans le métier comme opérateur projectionniste, avec un premier cinéma en région parisienne, il le revend en 2003 pour racheter les deux cinémas de Royan, l’ABC et le Lido, de deux salles chacun. Tout en les rénovant, Franck Gagneux étudie, déjà, la construction d’un complexe plus moderne sur la ville. Un processus très long, pour un projet situé en centre-ville et en ZPPAUP*, qui a donc nécessité beaucoup de discussions avec les collectivités locales mais aussi avec l’architecte des Bâtiments de France. Au terme d’un chantier d’un an et demi, le Lido a ouvert le 27 avril dernier.
7 000 entrées en 4 jours
« C’est un outil très qualitatif, en plein centre commerçant, à deux pas de la gare et du stade et qui s’intègre parfaitement bien au quartier », commente Franck Gagneux. Avec ses six salles et 1 070 places, le cinéma rayonnera au-delà du centre-ville. Si Royan compte 17000 habitants intra-muros, la ville est directement accolée aux communes côtières de Saint-Georgesde-Didonne, Vaux et Saint-Palais-sur-Mer, ce qui, s’ajoutant aux petites villes à l’intérieur des terres, représente une zone de chalandise de 40 000 habitants, sans autre cinéma hormis quelques mono-écrans associatifs. Et l’été, la population de Royan est multipliée par 3 ou 4. « L’étude de marché prévoit 230 000 entrées par an, je pense que nous atteindrons les 250 000. Pour l’ouverture, nous avons enregistré plus de 7 000 entrées en 4 jours, ce qui équivaut à notre fréquentation de la plus grosse semaine d’août avec les deux cinémas précédents – qui réalisaient 150 000 entrées annuelles en moyenne. »
Franck Gagneux a voulu les meilleurs équipements pour son nouveau cinéma: Sony 4K pour toutes les salles, double projecteur pour les deux plus grandes, Dolby Atmos et DTS, et de grands écrans (dont un de 19 mètres et un de 17 mètres de base. Cela passe aussi par le confort : fauteuils club, gradins larges de 1,20 m, dans des salles totalement insonorisées. La plus grande est construite en arc-de-cercle, comme un amphithéâtre, et dotée d’une grande scène pour recevoir les équipes de film. Le nouveau Lido abrite également une immense salle de réception, avec accès direct dans deux des salles et qui pourra être privatisée, de loges VIP avec, aussi, une entrée privée dans la grande salle. « Nous avons un outil complet, qui permet d’organiser des conventions pour plus de 500 personnes, d’accueillir acteurs et réalisateurs dans d’excellentes conditions et de développer beaucoup d’événements. Rien de comparable avec ce que l’on proposait auparavant. »
La programmation, généraliste, est faite en interne. « Nous continuons à choisir des films qui rassemblent un public le plus large possible. Avec 6 salles, nous introduirons peut-être un peu d’Art et Essai. » Le cinéma tourne avec une équipe de 7 personnes, dont un directeur adjoint sur place, qui sera renforcée par 2 ou 3 nouveaux emplois au début de la saison d’été. Par ailleurs, Franck Gagneux se lance dans un nouveau chantier à Cognac, où il exploite déjà le Galaxy (7 salles et 140 000 entrées). Là aussi, ce sera un complexe de 6 salles. Le permis de construire est déposé en Mairie et passé en CDACi. Ouverture prévue en 2019.
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